
Les rescapés de l’attaque d’un camp de réfugiés des Banyamulenge de Gatumba, ainsi que leurs familles, attendent toujours, 16 ans plus tard, que la justice leur soit faite. Cette attaque contre le camp de réfugiés de Gatumba avait fait plus de 160 morts et 100 blessés
La nuit du 13 août 2004 a été longue pour la famille des Banyamurenge réfugiés au Burundi. Plus de 160 personnes vivaient dans un camp de réfugiés de Gatumbacomposées d’hommes, femmes et enfants ont été sauvagement assassinés et brûlés vifs par des hommes inconnus. En mémoire de ces illustres disparus, le 13 août de chaque année, depuis cette époque, la communauté Banyamurenge organise une cérémonie de commémoration de les leurs.
« 16 ans après, la communauté des Banyamurenge demande que la justice leur soit rendue et que la responsabilité soit mise à nu afin de châtier les coupables ». C’est ce qu’a indiqué ce jeudi 13 Août 2020, Rukundwa Sebitereko Lazare, représentant de la communauté des Banyamurenge à Bujumbura lors des cérémonies de la commémoration d’assassinat de les leurs au site mémorial des Banyamurenge érigé à Gatumba.
Commémorer pour réconforter les survivants
Dr.Rukundwa Sebitereko Lazare, Recteur de l’université de Minembwe en RDC et représentant de la communauté des Banyamurenge à Bujumbura fait savoir que la commémoration de ses illustres disparus vise cinq objectifs : Se souvenir de ces regrettés, réconforter les survivants, s’encourager mutuellement pour continuer les projets de société laissés par les disparus, dire non à l’idéologie génocidaire et demander justice auprès des autorités nationales et onusiennes.
« Nous sommes en train de demander aux Nations Unies et le HCR, où sont les nôtres ? Parce qu’ils étaient dans leurs mains. Mais, aujourd’hui pourquoi le HCR et les Nations Unies peuvent-ils être des observateurs quand les réfugiés sont morts dans leur camp? » : Se demande-t-il.
Pour Rukundwa, personne ne devrait pas être victime de ce qu’elle a été créée par Dieu et ça ne devrait pas être une cause de son élimination. Il interpelle toute la population de la région des Grands Lacs de lutter contre l’idéologie génocidaire et de se concentrer sur le développement communautaire de leur région.