
Le lit de la rivière Ntahangwa s’épaissit du jour le jour et des éboulements se manifestent. Des ravins de profondeurs variables s’observent. Ces éboulements ne passent sans faire des dégâts. Très récemment, un ménage a quitté son domicile, car sa maison est tombée dans l’eau. Aussi, les bâtiments de l’école Saint François de Sales sont sur le point de s’écrouler. Les riverains appellent au secours
Il y a des années que la rivière ntahangwa comme d’autres rivières qui traversent la ville de Bujumbura causent des dégâts humains et matériels. Les infrastructures tant publiques que privées en pâtissent. L’on se souviendrait du ravin qui menaçait les infrastructures tant publiques que privées du quartier Mutanga sud-Mugomba qui était sur le point d’emporter les habitations érigées le long de l’avenue Mukarakara. Mais suite aux alertes lancées par les médias, les riverains et les propriétaires de ces infrastructures, le gouvernement du Burundi, sous financement de ses partenaires ont entamé des travaux de soutènement des berges de cette rivière. Parmi d’autres infrastructures qui étaient menacées figurent l’École Primaire du Jardin Publique (EPJP) et l’église de pentecôte de Nyakabiga qui sont actuellement protégées.

Cependant, sur le côté Nyakabiga, en bas de cette église, un ménage d’au moins 10 membres a été obligé de déménager. C’est àprès qu’il a échappé de justesse à la mort lorsque deux des chambres de sa maison se sont tombées dans la rivière Ntahangwa. Un ravin de plus de 15 mètres s’est produit et, il s’épaissit du jour le jour à en croire les témoignages des riverains de cette rivière. Les arbres qui soutenaient les berges de cette rivière sont aussi emportés.
MN est un habitant de Nyakabiga. Comme il l’indique, il vient de passer plus de 15 ans dans ce quartier près de cette rivière. Sous anonymat, il indique que les maisons qui s’écroulent sont victimes de l’action de l’homme. Il ajoute que dès le premier janvier jusqu’à la fin de chaque année, les extracteurs des matériaux de construction fragilisent les berges de cette rivière. Et de témoigner : « Depuis ma naissance, en 1958, je n’ai jamais vu les catastrophes pareilles, des maisons qui s’effondrent, des montagnes qui glissent, des routes coupées et des ponts effondrés. Ce sont des choses inexplicables ». Il invite l’Etat, père des nationaux comme des étrangers à intervenir dans les meilleurs délais afin de protéger les infrastructures se trouvant le long de cette rivière.
L’école Saint François de Sales menacée
L’ecole Saint François de Sales est aussi au bord du gouffre. Deux des salles classes de cette école présentent des fissures sur les murs et d’autres fissures par terres. Des arrachements dus aux fissures s’observent. Mais, pour essayer de maintenir l‘école en bonne état malgré ce danger, des réfections se sont mises. Une des classes est perchée sur un ravin de plus de 15 m. Pourtant, une question reste à savoir comment la direction de cette école ose mettre les élèves dans cette classe qui est sur le point de s’écrouler.Un des professeurs qui s’est confié au journal Ejoheza news a indiqué que ces fissures viennent de passer plus d’une année. Il a informé : « Pour éviter que les élèves de cette classe ne soient emportés par l’effondrement de cette infrastructure, les élèves sont informés qu’à la tombée de la première goutte de pluie, ils doivent aller se sauver dans les locaux qui ne sont pas menacés ». Il demande de ce fait, à l’administration municipale et au ministère de l’environnement d’intervenir dans l’urgence avant que les infrastruces ne s’écroulent.