Le Ministère du Commerce a récemment décidé de s’attaquer aux spéculateurs du ciment au Burundi. Ces derniers ont en effet été pointés du doigt pour leur rôle dans la flambée des prix de ce matériau de construction ces dernières années.
En effet, depuis plusieurs années, le prix du ciment ne cesse d’augmenter au Burundi, passant de 12 000 francs burundais (environ 6 euros) à plus de 20 000 francs burundais (environ 10 euros) pour un sac. Cette augmentation a eu un impact négatif sur les ménages burundais, qui ont vu le coût de la construction de leur maison augmenter considérablement.
Face à cette situation, le Ministère du Commerce a décidé d’agir. Il a ainsi mis en place une commission d’enquête chargée d’identifier les spéculateurs du ciment et de prendre des mesures pour lutter contre leurs pratiques.
Les spéculateurs sont accusés d’avoir créé une pénurie artificielle de ciment sur le marché en stockant des quantités importantes de ce matériau et en refusant de le vendre à un prix raisonnable. Ils sont également accusés d’avoir formé un cartel pour contrôler les prix et maximiser leurs profits.
Le Ministère du Commerce a indiqué qu’il prendrait des mesures sévères contre ces spéculateurs, notamment en les poursuivant en justice et en confisquant leurs stocks illégaux de ciment. Le Ministre du Commerce a également appelé les consommateurs à être vigilants et à signaler toute pratique abusive liée au commerce du ciment.
Cette décision du Ministère du Commerce est saluée par de nombreux Burundais, qui espèrent que cela permettra de faire baisser les prix du ciment et de rendre la construction plus accessible pour tous. En effet, la construction de logements abordables est un enjeu majeur au Burundi, où le taux d’accès à un logement décent reste encore faible.