Un condamné à mort à la tête d’une association de défense des droits de l’homme est une situation qui peut sembler surprenante. Pourtant, c’est le cas de Shafqat Hussain, un jeune homme pakistanais qui a été condamné à mort pour un meurtre qu’il aurait commis alors qu’il n’avait que 14 ans. Malgré sa condamnation et sa détention, Shafqat a fondé une association pour défendre les droits des prisonniers condamnés à mort au Pakistan.
Shafqat Hussain est né dans une famille pauvre et a été arrêté pour le meurtre d’un enfant en 2004. Il a été condamné à mort en 2014 après avoir passé 10 ans derrière les barreaux sans procès ni avocat. Il a été maintenu en isolement pendant toute sa détention et n’a pas eu accès aux soins médicaux dont il avait besoin.
En 2016, lorsqu’il s’est rendu compte que les autres prisonniers condamnés à mort au Pakistan étaient confrontés aux mêmes conditions, Shafqat a fondé l’association « Justice Project Pakistan » (JPP). L’objectif de JPP est de défendre les droits des prisonniers condamnés à mort et de soutenir leurs familles. L’association se bat également pour faire appliquer la loi sur l’interdiction des exécutions des mineurs au Pakistan et pour protéger les droits humains fondamentaux des personnes privées de libertés.
Grâce aux efforts constants de JPP, Shafqat Hussain a finalement été libérée en mars 2018 après 14 ans derrière les barreaux. Depuis sa libération, il continue son travail de défense des droits humains et ses efforts ont été reconnus par plusieurs organisations internationales telles que l’ONU et Amnesty International.
Shafqat Hussain est un exemple inspirant qui montre que même ceux qui sont privés de libertés peuvent se battre pour la justice et la dignité humaine. Son histoire montre également que la persistance peut parfois payer et qu’il est possible de faire changer les choses même si elles semblent impossibles.